NOTE D’INTENTION DE VIRGINIE MAROUZE, metteure en scène et responsable artistique du projet : « Le projet MOYETTE est né de rencontres avec plusieurs compagnies inclusives, notamment les Ateliers Indigo en Belgique et ProdArt en Allemagne. Ces échanges m’ont profondément inspirée et m’ont donné l’envie de créer une œuvre collaborative qui rassemblera des interprètes de notre compagnie ainsi que de celles des Ateliers Indigo et de ProdArt.
Mon ambition est de réunir 10 interprètes de ces trois compagnies, encadrés par moi-même en tant que metteure en scène, ainsi que par Gaël Santisteva, Lorenzo de Angelis et Günther Grollitsch en tant que collaborateurs artistiques et chorégraphes. Nous souhaitons développer une forme de jeu et de corps en improvisation, que nous partagerons avec le public à travers diverses performances en cours de création.
Notre inspiration principale provient du roman « L’autre nom » de Jon Fosse, qui explore la vie de quatre personnages aux destinées complexes. À travers leurs histoires, je veux aborder des thèmes tels que le choix entre la vie et la mort, l’amour et le chagrin. Je prévois d’utiliser l’écriture unique de Fosse, caractérisée par l’absence de ponctuation et la répétition, en lien avec une musique évolutive qui accompagnera notre recherche artistique.
Pour moi, travailler avec des interprètes en situation de handicap n’est pas seulement une question d’inclusivité, mais une façon de valoriser leur singularité humaine. Je crois que leurs parcours de vie peuvent apporter des émotions puissantes et enrichissantes sur scène. L’improvisation sera au cœur de notre processus créatif, permettant à chaque interprète de s’affirmer et de rester créateur tout au long du projet.
Le projet MOYETTE s’inscrit dans une démarche collective, où chaque participant pourra explorer différentes pratiques artistiques. Je souhaite que nous puissions échanger librement sur nos envies créatives et donner vie à une œuvre forte, reflet de nos diversités artistiques et humaines, tout en restant évolutive et ouverte à l’imprévu. »
Lien vers podcast d’Annika ERICHSEN :