Centre Culturel André Malraux - scène nationale de Vandoeuvre-les-Nancy
La Machinerie - Scène conventionnée d'Intérêt National (en cours d'habilitation)
Théâtre de Haguenau
Région Grand Est
CD 54
Ville de Nancy
Métropole du Grand Nancy
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SPEDIDAM
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CAPS de Rosières aux Salines
Librement inspiré de quatre figures issues des tragédies shakespeariennes : Othello, Le Roi Lear, Hamlet et Macbeth, « LE RESTE EST SILENCE » réunit au plateau, quinze personnages.
L’histoire
Nous convoquons avec «Le reste est silence », quatre des grandes figures des textes de William Shakespeare : le Roi Lear, Macbeth, Hamlet et Othello que nous avons revisitées grâce au filtre de l’improvisation des actrices et acteurs et à une réécriture au plateau.
Ils sont là, quinze personnages, attachés devant nous, sur la scène de théâtre.
Leur histoire est passée. Ils ont eu en commun un même et unique destin : la mort , autour d’eux, pour leurs proches ou pour eux.
Ils se réveillent, insatisfaits de cette issue systématiquement tragique de leur histoire. Ils s’en disent victimes. Ils aimeraient qu’il en soit autrement.
Mais ils sont attachés au sens propre comme au sens figuré à ces tragédies.
Il va donc s’agir pour eux de trouver la ou les failles de leurs destins écrits, de se réapproprier leur histoire et cet espace temps qui leur est offert pour s’en libérer. Ils vont alors rejouer les scènes de leur vie, se servant mutuellement des partenaires présents pour pouvoir le faire. Chacun va tenter d’aider l’autre pour s’en sortir.
C’est l’histoire de personnages qui veulent prendre le pouvoir sur leur auteur Shakespeare.
C’est l’histoire d’interprètes qui veulent prendre la place au plateau et dans la vie.
Note d’intentions
Avec «Le reste est silence», nous souhaitions proposer aux interprètes de « La Mue du Lotus » et de la compagnie Tout va bien ! comme matière de recherche, des figures théâtrales très fortes et une parole classique, celle de Shakespeare, à priori et au départ, plus éloignée d’eux pour voir comment ce glissement entre l’intime et le jeu pouvait opérer au plateau.
Voir comment la folie, la bizarrerie, le décalage, la sensibilité portés différemment par tous ces actrices et acteurs pouvaient faire se révéler un autre endroit de cette parole classique, comme un endroit caché qui grâce à la capacité de ces actrices et acteurs à faire basculer le plateau de manière inattendue serait révélé autrement.
Nous avons alors convoqué pour cette recherche quatre des grands figures des textes de William Shakespeare : le Roi Lear, Macbeth, Hamlet et Othello.
Et nous avons exploré ces textes en utilisant différentes entrées possibles.
Nous avons raconté ces histoires comme l’on raconte des contes.
Nous avons lu des passages, tentant d’expliquer ce qu’il peut se dire à travers ces mots quelques fois si complexes.
Nous avons rejoué des scènes, quelques fois en réutilisant les mots de Shakespeare, quelques fois en silence pour comprendre les émotions en jeu, en se laissant aller jusqu’à réinterpréter certaines de ces scènes.
Nous avons exploré la matière du tissu et du bois pour raconter autrement ces histoires.
Nous avons réinventé les espaces de jeu avec des cadres en bois.
Nous avons cherché l’intensité émotionnelle de ces histoires et de leurs personnages.
Au travers de toutes ces recherches, revenait sans cesse une notion : celle de « la perte de.. » : perte de la puissance, perte du pouvoir, perte de l’amour, perte de la sagesse, perte de la raison, perte de la vie…
Ces pertes – qui dévoilent la fragilité, la tragédie voire la folie humaine- sont apparues au plateau à travers le filtre personnel des interprètes de «La Mue du Lotus » et de ce que portent ces actrices et acteurs singuliers.
S’est alors révélée la possibilité d’une autre voie possible qu’une issue tragique.
Une force de vie, un espoir d’un ailleurs différent, peut-être un peu fou.
Nous avons donc réécrit au fur et à mesure de cette recherche : la parole de Shakespeare à côté de la parole des interprètes écrite pour apporter un autre regard.
Une écriture au plateau qui nous fait naviguer dans ce que nous pourrions appeler une incarnation mouvante : des personnages existants à la lisière des interprètes les incarnant ou dans un regard inversé, des interprètes présents en jeu sur le plateau avec leurs émotions intimes et pouvant basculer alors dans l’incarnation de ces personnages shakespeariens.
Nous avons tenu comme fil rouge dans cette navigation le fait de rechercher là où l’écriture Shakespeare pouvait résonner chez ces actrices et acteurs et là où ces actrices et acteurs pouvaient nous aider à sortir de ces tragédies nous permettant d’interroger encore plus fort ce lien si complexe, dépendant et contradictoire qui existe entre la vie et la mort.
Une ode à la vie en quelque sorte.