ACB - scène nationale de Bar-le-Duc
le Carreau – scène nationale de Forbach
Les Scènes nationales du Jura
le CNCA à Morlaix
Espace BMK scène conventionnée Metz
Transversales - scène conventionnée Verdun
Espace 110 à Illzach
Agence Culturelle Grand Est
le Relais Culturel à Haguenau
Théâtre National Wallonie Bruxelles
Théâtre Gérard Philipe à Frouard
Depuis plusieurs années que je travaille avec cette troupe permanente de «la Mue du lotus» et que nous menons ensemble ce projet artistique et humain, je suis fascinée de ce que cette recherche nous permet de poser comme sens face à la vie et au monde qui nous entoure.
Dans un contexte où ce sens de la vie est très fortement réinterrogé et que, face à ces questions, ne semblent s’offrir que des inquiétudes, il m’apparaissait, en menant ensemble ce projet de recherche artistique au long cours, que nous en apportions une réponse, pour nous mêmes en tout cas.
J’ai eu envie d’offrir ce questionnement au plateau et au spectateur.
Jusqu’où serions-nous prêts à aller pour trouver un sens à notre existence, et pourquoi est-ce si important de donner un sens pour être heureux ?
Après deux années de recherches, d’improvisations, d’expérimentations et de jeux, nous avons progressivement découvert notre propre voix et construit notre propre récit. Une écriture collective, issue de notre travail sur scène, a ainsi pris forme.
Avec « Nous quartier libre », nous partons donc en enquête sur le sens de la vie et la capacité pour l’homme, interrogeant ce sens, d’être heureux ou malheureux
Ces questions existent dans les situations que nous mettons en jeu. Et si nous n’en apportons pas de réponse concrète ou raisonnable, c’est le fameux pouvoir cathartique du jeu qui vient nous aider à vivre et traverser cela. La folie du jeu nous emmenant dans son tourbillon incessant comme réponse finalement.
Pour offrir au regard du spectateur ce tourbillon de jeu, nous posons au plateau :
Six personnages qui viennent de faire carnaval. Ils viennent donc de tout lâcher, renverser, expulser, oser.
Ils ont enlevé les masques et les costumes et sont là devant nous fatigués, vidés.
Mais il va falloir retourner dans la vie quotidienne, normale et normée, codifiée, faite de ses obligations et de ses manques de possibles.
C’est alors que va s’ouvrir un espoir, sans même sans rendre compte : remettre les masques et les costumes et recommencer le jeu…tout en s’interrogeant à ce que l’on fait ici, si on y est bien ou pas, se faire aspirer dans des histoires et personnages différents qui posent les mêmes questions. Passer d’une époque à l’autre, d’une histoire à l’autre, seul ou à plusieurs. Et en vivant ces questions par le jeu, se faisant aspirer dans cette folie sans fin apparente, se permettre d’imaginer, inventer, oser et finalement vivre.
Virginie Marouzé