le Carreau – scène nationale de Forbach
Les Scènes nationales du Jura
Espace BMK scène conventionnée de Metz
le Vivat d Armentières
le CNCA à Morlaix
le Relais Culturel à Haguenau
Espace 110 à Illzach
Note d’intentions de Virginie Marouzé :
« Je voudrais parler du bonheur. Ce mot semble désuet, tellement il est utilisé, recherché et revendiqué. Il semble même en avoir perdu son sens.
Il est la quête absolue de tout homme qui passe son temps à l’espérer, l’attendre, le rêver.
Chacun y va de son avis sur ce qu’il signifie et personne ne semble être complètement d’accord sur le sujet.
Il semble être insaisissable, ce qui cause certainement une des plus grandes souffrances de l’homme.
Cette parole poétique «fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve» l’exprime au mieux et en montre ainsi toute la complexité.
L’histoire nous apprend qu’étrangement ce n’est pas forcément dans les moments les plus durs que l’homme en est le plus éloigné.
Je vais ajouter ma voix à celles maintes fois entendues ces dernières années pour répéter que nous vivons une époque que l’on peut juger particulièrement difficile en ce sens qu’elle ne nous laisse que très peu d’espoir sur un «après ou ailleurs ça ira mieux». L’avenir semble obscurcit par tellement de problématiques insolubles que le bonheur ne peut plus reposer sur l’espoir d’un après qui adoucirait les peines
Il peut alors sembler plus qu’urgent dans ce moment de vie bien sombre de l’interroger ce bonheur. Partir en en-quête pour tenter de trouver où il peut bien se nicher. Si d’aventure, il ne restait pas grand chose à faire d’autre que de le revendiquer haut et fort ce bonheur pour pouvoir continuer ? D’y croire donc. Est-ce que cela est bien toujours possible ? Cela reposerait donc sur l’espoir ? Mais cet espoir peut être aussi un mal contenu dans la boîte de Pandore au même titre que tous les autres maux qui se sont abattus sur les hommes. Et cet espoir qui signifierait alors ici «attente vaine» est pourtant le seul à être resté dans cette boîte de Pandore. L’homme aurait donc encore dans ses mains la possibilité de ne pas se résigner. Je le crois, avec un optimisme forcené, lorsque j’ai la chance de travailler tous les jours au côté de ces artistes de « la Mue du Lotus ». J’ai quelques fois la sensation, à leur côté, en nous laissant porter à savourer l’importance de l’instant vécu ensemble de faire chaque jour un pied de nez au malheur.
C’est donc à leur côté que j’ai envie de partir dans cette enquête historique, imaginative et festive. »